Bénédicte : naissance de Léna

Ma fille est née en juillet 2001 par césarienne pour siège; elle avait été en siège tout au long de la grossesse mais je ne me suis réveillée qu'à 37 semaines en prenant conscience qu'avec le gynéco de clinique qui me suivait, c'était la césarienne assurée; j'ai donc changé pour une jeune gynéco plus ouverte et mon bilan était bon, le bassin aussi, elle veut bien tenter un accouchement par voie basse si toutes les conditions sont réunies c'est à dire tête fléchie, travail rapide etc.

Le Jour J, je perds les eaux brusquement et nous nous préparons doucement à aller à l'hôpital, je me douche, je mange...

Arrivés à l'hôpital, le gynéco de garde (donc pas la mienne) ne me rencontre même pas qu'il a décidé de faire une césarienne: primipare, siège, rupture de la poche, il ne cherche pas comprendre. A lors je crie, je pleure, je dis que ma gynéco m'avait dit que c'était possible qu'on ferait une radio pour voir si bébé a la tête fléchie, etc. Il me laisse faire et commande la radio pour me laisser le temps d'accepter sa décision mais ne change pas d'avis.

Je vais donc à la radio : sur le ventre avec des contractions c'est sympa... Bon bébé n'a pas la tête fléchie alors je me résigne la mort dans l'âme en négociant de baisser le champ et qu'ils me détachent pour prendre ma fille tout de suite, il est ok.

L'ambiance au bloc est assez sympa: il y a de la musique, le soleil se lève mais je tremble à faire des bonds sur la table jusqu'à la pose de la rachi puis tout va très vite, le gynéco salue l'arrivée de ma fille par un très gracieux: qu'elle magnifique paire de fesses et ils me détachent un bras pour que je puisse la tenir et la dévorer des yeux, ah ce premier regard c'est extraordinaire même dans ces conditions.

Puis en salle de réveil, je rappelle que je veux ma fille pour la mettre au sein mais le temps passe et rien ne vient, alors mon mari va la "voler" à la pouponnière et me la ramène sous les yeux effarés de l'anesthésiste, mais elle ne dit rien. Alors la mise au sein se passe super bien, il ne faut pas lui apprendre !

Ensuite, il a fallu que je me batte pour garder ma fille auprès de moi 24h sur 24, que je serre les dents pour me lever pour faire la toilette de bébé, que je me fasse apporter à manger de l'extérieur pour tenir le coup pour allaiter (sinon c'est bouillon-biscotte pendant 4 jours), mais on s'en est sorties.

J'ai allaité Léna pendant 11 mois, même après la reprise du travail, ça a compensé mais je ne peux pas parler d'accouchement sans avoir les larmes aux yeux tellement il me manque quelque chose.

Aujourd'hui, je suis enceinte de 38 semaines, mon bébé a la tête en bas et nous avons prévu un accouchement à la maison, mais encore une fois, il faut que les conditions soient bonnes sinon il y aura transfert. J'espère vous donner bientôt un exemple d'AVAC à la maison.