Diane : naissance de Loup-Gabriel

Pour mon premier accouchement, après une grossesse de rêve, j'avais tout prévu et rien de s'est passé comme je voulais, malgré le fait d'être restée très zen, je réussissais à "chanter" pendant les contractions (hmmmmm sur l'air de frère Jacques ou autre berceuse), mais césarienne en urgence sous anesthésie générale à 9 cm de dilatation.

Pour résumer avec le recul, j'ai eu la péri à peine dilatée (1.5 cm), col à peine mur mais il faut dire que j'avais passé la fin de l'après-midi et la nuit en pré travail inefficace avec des contractions toutes les 5 minutes. J'ai fini assise dans la douche pendant 2 heures, toute seule, en attendant 7h du matin la relève de la sage-femme, il y avait une baignoire-jacuzzi mais les deux salles de travail bien que vides, étaient inutilisables car "remplir une baignoire en pleine nuit ça fait du bruit madame" (à l'autre bout du couloir...) On avait fait une préparation haptonomique, on arpentait les couloirs, tout seuls avec mon mari mais il a fini par s'endormir et moi ben je gérais comme je pouvais.

Quand la nouvelle sage-femme est arrivée je lui ai demandé la baignoire, elle m'a conseillé la péri et j'ai craqué... La pose, 45 minutes avec un anesthésiste pas doué... Ensuite ben la dilatation a bien progressé jusqu'à 4cm, puis stagnait, alors perfusion d'ocytocine pour accélérer les contractions et la j'ai perdu encore plus le contrôle et à chaque contraction le coeur de mon Lilou ralentissait, de plus en plus et de plus en plus souvent, c'est moi qui l'ai vu sur le monito... Mon mari est parti chercher la sage-femme, qui est allée chercher l'interne, qui est allée chercher mon gynécologue qui opérait à l'étage... Et là tout s'est emballé, il me fait pousser, la sage-femme me félicite et m'encourage, lui a l'air de trouver que c'est inefficace. Il essaie de me dilater le col avec un doigt j'ai très mal, les contractions s'enchaînent et ça se réveille sérieusement... En fait le cathéter de la péri est bouché et donc pas possible de rajouter quoi que ce soit

Le gynéco m'annonce qu'il voit les cheveux, je reprend espoir et pousse comme une folle, en position gynécologique, plein de monde autour de moi, je donne tout ce que je peux car je veux ma voie basse, mais pas au prix de la santé de mon bébé...
Et puis il m'annonce la césa, car il soupçonne une circulaire du cordon. On part au bloc, les contractions sont très fortes et j'ai de la peine à gérer... Je prie pour que la rachi fonctionne et que ce débile d'anesthésiste arrive à me piquer, mais ça ne marche pas, je souffre, il me demande de ne pas bouger et un gentil aide-anesthésiste me propose ses épaules pour me soutenir, moi complètement à poil mais bon, pas le choix.

Ca foire, il n'y arrive pas et on vérifie les battements du coeur du bébé avec un appareil portable. Le gynéco réclame la narcose, moi je me mets a pleurer c'est trop dur. Le gynéco, je lui en serai éternellement reconnaissante, insiste pour qu'on aide mon mari à s'habiller pour venir assister a la césa. C'est lui qui me racontera tout...
Je dis et redis à l'anesthésiste de dire à mon mari d'embrasser le bébé pour moi... Il ne le lui a jamais dit. Je tente de me calmer quand on me pose le masque pour pas trop speeder bébé davantage et m'endormir vite et bien pour qu'il le sorte vite et bien aussi.

Le réveil bof... Une aide soignante m'annonce que c'est un garçon sur un ton limite insolent (c'était un bébé surprise...), et je l'attends, elles s'occupent de moi, je souffre et elles me passent quelque chose dans la perf. Mon mari arrive avec le bébé, on pleure tout les deux il est beau. Ils m'aident à me déshabiller et je le garde en peau a peau un bon moment...

Par contre ils ont fait foirer mon allaitement, il était réveillé quand ils me l'ont amené mais il n'a tété que 10 heures plus tard... Je passe sur les suites de la césa, douloureuses, mamelons en sang, encouragement des sages-femmes zéro... C'était bibi des le deuxième jour enfin bref, tout pour me sentir une encore plus mauvaise mère. Je suis rentrée le septième jour avec un bébé au bib, des seins genre 100E, une horreur j'en avais presque mal au dos. Mon mari a pris le relais pendant que je tentais de rentrer en relation avec ce gentil petit bébé, mais j'ai quand même fait un baby blues et me suis faite aider tôt, par quelques séances à la guidance infantile dans la ville proche de chez nous.
La relation avec mon grand est plus compliquée je trouve qu'avec mon deuxième, né par voie basse, dans un autre hôpital, pro allaitement, avec sages-femmes à l'écoute et salle de relaxation pour le travail...