Ingrid : naissance de Florian

Ma première grossesse s'est relativement bien passée avec un peu de repos à cause des contractions précoces qui se sont installées lorsque j'étais enceinte de 6 mois!

J'ai perdu les eaux à 37.5 SA sur le coup de 3h du matin! Pour le papa et moi, c'était formidable! Nous attendions avec tellement d'impatience notre petit bonhomme: Florian!

Arrivés à la maternité le coeur en fête (7h), nous avons vite déchanté, perfusion pour activer les contractions, attachée dans un lit, le monitoring en permanence, la prise de tension toutes les 2 minutes... Tout ceci nous a procuré un très grand stress!

La péridurale m'a bien soulagée... Mais parallèlement, le travail ne se faisait plus, Florian ne descendait pas dans mon bassin et la dilatation se faisait à pas d'escargot!

Vers 14h, je suis toujours clouée dans un lit, mais il n'y a plus rien dans la péridurale, la perfusion d'ocytocine marche, elle, toujours ! Je n'en peux plus de fatigue et de douleur ! Mon homme se sent de plus en plus impuissant au fur et à mesure que les heures passent !

Vers 18H, j'en suis toujours au même point, les sages-femmes de la maternité et le gynécologue de garde me disent que je ne dilate plus et qu'au contraire, je « perds des centimètres »... Je les crois et la césarienne est décidée en urgence ! Sur le moment, ça m'a soulagée... J'allais enfin voir mon bonhomme !

Mon lit s'est subitement mis à rouler à toute vitesse dans les corridors, personne n'avait rien expliqué à mon compagnon qui n'a eu que le temps de courir derrière nous ! Arrivé devant les portes du bloc opératoire, une infirmière dit brutalement qu'il ne peut pas aller plus loin, que dans ¼ d'heure, on lui amènera le bébé !

Florian est né à 18h47, un beau bébé de 3.200 kg que j'ai juste pu embrasser et voir quelques secondes avant qu'il s'en aille dans les bras d'un pédiatre !

Malgré cette naissance très peu idyllique, j'ai profondément ressenti tout l'amour que j'ai d'emblée porté à mon enfant ! Mais au fur et à mesure que Florian grandissait, que j'échangeais avec différentes personnes au sujet de la naissance, j'ai senti le manque « de quelque chose ». Nous en avons beaucoup parlé avec mon compagnon... pour s'apercevoir qu'il ressentait également ce manque. Nous avions le sentiment qu'on nous avait volé la naissance de notre enfant !