Sandrine : naissance de son fils

Le jour J approche à grand pas, mais il n'est toujours pas décidé à venir à notre rencontre. De nombreuses questions se bousculent dans ma tête et la peur d'une seconde césarienne plane au-dessus de ma tête. C'est plus fort que moi. Je ne veux pas revivre çà. Je prends rendez-vous pour une exploration fonctionnelle. On en saura plus le 19 décembre.

Mercredi 19 décembre : le stress est là. J'essaye de ne pas le montrer. Mais c'est dur. Les nerfs lâchent même dans l’ascenseur au moment de partir à la maternité. Arrivés à la maternité, direction doppler pour voir si bébé va bien. Et oui. Bébé va très bien. Pas trop de contractions. Elles sont certes là, mais très irrégulières. Direction échographie. RAS. Consultation avec la gynécologue, enfin une bonne nouvelle. Le col est ouvert à 2. Au moins, il y a un travail. Voyant çà, elle me donne un petit coup de pouce. Aïeeuuuuhhhh !!! J'espère à ce moment là que cela fera effet. Elle nous donne RV pour le lendemain pour provoquer l'accouchement. Nous rentrons à la maison avec un ouf de soulagement et surtout hâte d'être au lendemain.

Jeudi 20 décembre. Il est 8h. Et nous sommes à la maternité pour le grand jour (du moins, on espérait très fort). Et c'est parti pour les examens. Le col a un peu bougé. Lors de leur dernière réunion, les médecins, voyant mon dossier, ne souhaitent pas provoquer l'accouchement. Ils ont peur que cela se termine par une césarienne. C'est l'incertitude. Direction doppler. Et là, bonne surprise. Les contractions sont de plus en plus régulières. La sage femme me dit d'aller marcher une heure et on verra à ce moment-là. Aussitôt dit, aussitôt fait. Nous voilà, Lionel et moi faire le tour de l'hôpital sous la pluie lol. Une heure de marche intense. On est détendu. On espère chacun de notre côté que cela marchera. Après une heure d'effort, de nouveau des examens. La marche a été bénéfique. Le travail est là. J'ai le feu vert pour aller en salle de naissance. Youuuhoouuuu !!! Étonnamment, je suis très calme et sereine. Pourtant, c'est une première pour moi. Après une césarienne très mal vécue, je vais enfin connaître une VRAIE NAISSANCE avec mon homme. Car au fond de moi, je sais que tout aller bien se passer.

13h30 : la sage femme vient me percer la poche des eaux. Un petit coup de pouce pour accélérer le travail.

Les heures passent tranquillement mais sûrement. Sans douleur. Certes j'ai la péri, mais je sens le travail se faire. La sage-femme vient souvent me voir. Et pourtant, c'est de la folie ce jeudi. Notamment 2 femmes qui accouchent de jumeaux dont une en même temps que moi. Sans m'en rendre compte, l'instant T est arrivé. Il est 19H30. Mon petit homme va enfin pousser son premier cri.

Comme par magie et toujours sans avoir mal, je sens mon ange sortir. Quelques secondes plus tard, un petit cri de chaton se fait entendre (il est 19h38). C'est lui. Mon cœur. Mon ange. Te voilà enfin. Ton papa a les larmes aux yeux. Et moi donc. (Rien qu'en écrivant, les larmes me montent aux yeux).

A cet instant, des tas d'émotions m'envahissent. Je vis deux naissances en une. Je repense à ma puce née 2 ans 1/2 plus tôt. Il lui ressemble tellement. A cet instant précis, cette vilaine cicatrice s'est refermée à jamais. Les doutes de ne pas connaître une vraie naissance s’évanouissent. Désormais, je me sens une vraie femme. Cela paraît peu être fou, futile voir égoïste, mais vivre cette expérience était très importante pour moi. Et la vivre avec mon cœur, encore plus.

Si un petit frère ou une petite sœur agrandit notre belle famille, je sais que je vivrai bien cette naissance (qu'importe la sortie choisie). En attendant, je dévore mon petit cœur et ma grande puce de bisous.

Je vous aime mes amours.

Une autre chose qui m'a remplie de joie. Le don de sang de cordon que j'ai effectué a été accepté car très riche en cellules souches <3 Je suis heureuse et fière. Car grâce à ce don, nous allons peut-être sauver quelqu'un.